Malaysian MH370 : l’apport d’Inmarsat aux Recherches
13 octobre 2014 / Chroniques du cielImpressionnant document que l’étude que vient de publier Inmarsat, sou l’égide lu Royal Institute of Navigation britannique.
La disparition de ce Boeing 777 le 7 mars 2014, à partir de 17h22 UTC reste un faramineux mystère. Mais dans cette ambiance de doute, alors qu’aucun élément objectif traditionnel ne permet de situer l’avion, cette étude réalisée par les meilleurs spécialistes de l’analyse des données satellite apporte un peu de réconfort : la zone où se déroulent les recherches est une zone raisonnable, et l’avion, peu où prou, s’y trouve. Même si c’est difficile d’être précis.
En lisant ce document de 22 pages, établi par Chris Ashton, Alan Shuster, Gary Colledge et Mark Dickinson, en regardant les tableaux, les graphiques, on découvre qu’à l’occasion de cette disparition des travaux inédits ont été effectués. Des comparaisons avec les données récupérées d’autres avions, et surtout en comparant avec les données transmises épisodiquement aussi par le vol AF 447 Rio-Paris disparu au dessus d e l’Atlantique Sud, et retrouvé 2 ans plus tard, après de savantes recherches, alors que sa dernière position connue était très proche du lieu de sa chute où l’on a retrouvé nombre de restes humains et de débris flottants.
Cliquez pour consulter : Â Â Inmarsat Jnl Cambridge
L’avion  disposait d’un Satcom, système de téléphone par satellite, qui n’a pas été utilisé, mais qui n’a pas été déconnecté ou négligé, contrairement aux autres systèmes de transmission du bord (Transpondeur, ADS, ACARS, Radio-communications).
On peut en conclure, en faisant un résumé sommaire :
Que l’avion est resté en vol pendant au moins 7 heures après le dernier contact avec les contrôleurs malaisiens.
Que ses systèmes de navigation étaient en état de fonctionnement, puisqu’il pointait automatiquement son antenne satellite vers le bon satellite, jusqu’au dernier contact avion/satellite à 1h16 UTC.
Que donc l’avion était « intègre », et probablement en vol.
Les autres contacts avion/satellite, automatiques, l’un recherchant l’autre, ont montré une variation de position de l’avion. Donc il était en vol.
Après le dernier contact avion/satellite, (1h16 UTC) impossible de dire combien de temps l’avion a encore volé, et s’il a effectué des variations de cap ou d’altitude… Il était au bout de ses réserves de carburant.
Il est probable qu’il s’est abîmé avant qu’un nouveau contact automatique soit établi…. A moins que le dispositif  Satcom n’ait été éteint à ce moment là … Ce qui est très peu probable.  (L’avion est en fin d’autonomie, et c’est bien tard pour découvrir l’occurrence des transmissions parfaitement transparentes pour un éventuel équipage).
Les signaux analysés, en tenant compte des erreurs des ondes radio, des erreurs de position des satellites, et de nombreux autres paramètres cités (et impressionnants) montrent trois possibilités :
L’avion s’est dirigé en ligne droite pendant 7 heures vers le Kazakstan. Après étude des informations de tous les centres de contrôle en direction du Nord, cette piste est repoussée.
L’avion a orbité sur un grand cercle produisant les variations de signaux qui ont été reçues et analysées. Après étude de cette hypothèse où l’avion aurait orbité sur un grand cercle, elle est également repoussée.
L’avion a pris un cap plein Sud, vers le Sud de l’Océan Indien. Hypothèse retenue.
La conclusion conduit vers le sud de l’océan Indien, dans la zone où les recherches ont repris. Avec une large marge d’erreur, car la triangulation est très difficile et le fruit de calculs d’angles de réception des signaux par un seul satellite …
DONC, question de temps et d’argent, on sait en gros où se  trouve l’avion. Et on le retrouvera si l’on y met les moyens !
Michel Polacco.
Avec mes félicitation pour ce brillant travail.
Perso Michel Polacco