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29 juin 1997 / Chroniques du ciel


Les cosmonautes à bord de Mir ne sont pas encore des naufragés de l’espace, mais on avait pas connu depuis bien longtemps de situation aussi périlleuse voire plus. On se souvient du 1er drame de l’espace avec Soyouz 1 en avril 1967, après 24h de tentatives ultimes, le vaisseau était rentré dans l’atmosphère en chute libre et KOMAROV y avait laissé la vie.
Il eut ensuite, Apollo 13 et le fantastique sauvetage réussi pour les 3 astronautes de la capsule lunaire, dont Jim LOWEL.
On ne peut oublier les 7 morts de la navette Challenger en janvier 1986.
Néanmoins, dans toute l’histoire de l’aventure spatiale, environ 400 hommes et femmes sont déjà allés dans l’Espace, et globalement tout s’y est bien passé. Mais aujourd’hui, l’une des clés de la présence des hommes dans le cosmos c’est la station orbitale MIR. C’est là que l’on se retrouve tous.
Si l’espace s’est banalisé, MIR a vieilli. Créée pour durer environ 5 ans, elle en a 12, et la multiplication des missions implique aussi la multiplication d’opérations délicates, qui le seront bien moins, avec la future station ALPHA, qui sera plus moderne avec des automatismes plus performant, notamment pour l’arrimage des vaisseaux et des navettes en visite.
Cette semaine, après la collision Mir/Progress, les 4 hommes qui sont à bord de la station sont en situation largement inconfortable.
Après la dépressurisation du module laboratoire SPEKTR les 3 russes et l’américain se sont réfugiés dans un Soyouz arrimé au train spatial. Rassurés, après une nuit d’exil, sur la viabilité de MIR, ils y sont retournés. Il y fait chaud, l’éclairage est réduit, les expériences scientifiques ont cessé, la tache des 4 hommes est d’évaluer les dégâts, et d’accueillir dans quelques jours un cargo atelier et peut être des mécaniciens de l’espace.
Nous, français, sommes concernés, notre compatriote Léoplold EYHARTS doit, si tout va mieux, rejoindre Mir en août pour la 6è mission franco-russe, et Jean Loup Chrétien doit aussi faire escale sur MIR en septembre avec la navette Atlantis.
Plus que jamais nous devons admirer le courage de ces volontaires de la conquête spatiale, ainsi que leur formidable maîtrise, dans un univers hostile. Grâce à eux, l’humanité continue a accumuler une expérience considérable, comme ce fut le cas avec les pionniers de l’aviation au début du siècle. Mais là aussi personne ne sait vraiment sur quoi débouchera la présence de l’homme dans l’espace. C’est encore l’aventure.