L’IGN en vol
19 octobre 2001 / Chroniques du cielOn parle beaucoup de l’observation aérienne effectuée pendant les conflits comme c’est le cas en Afghanistan. Mais il ne faut pas oublier qu’hors la guerre, sans cesse, on scrute la Terre depuis le ciel.
En France par exemple, et en plus des satellites Spot ou Helios, l’Institut Géographique National, l’IGN, utilise des d’avions pour photographier quotidiennement le territoire et alimenter ses bases de données. Il faut des informations topographiques pour réaliser sans cesse de nouvelles cartes et les mettre à jour, et puis de nombreuses professions ou administrations ont besoin d’éléments concrets pour l’aménagement du territoire, l’environnement, l’agriculture, etc. On peut avec des photos prises d’avion découvrir des sites archéologiques.
En 1947, l’IGN a acheté une flotte de 14 vieux bombardiers B17, il a aussi possédé des Lioré et Olivier, des Hurel-Dubois, plus récemment un Fokker 27. Aujourd’hui sa flotte d’avions, basée à Creil, se compose de 5 appareils, 4 Beechcraft et un Falcon 20.
Les équipages et les spécialistes disposent à bord de caméras analogiques, et bientôt aussi de caméras numériques, nous raconte IGN Magazine. Le film ne sera pas abandonné, car il reste considéré comme nettement meilleur.
L’IGN dispose aussi de systèmes ultra précis permettant la plus grande exactitude sur le positionnement des sites et objets photographiés, ou pour le recoupement des éléments servant à constituer les cartes.
A la mauvaise saison, l’hiver, comme le Soleil est trop bas, les avions de l’IGN effectuent des missions à l’étranger, très souvent en Afrique, à la demande de pays clients. Là aussi, pour l’agriculture, l’urbanisme, l’environnement, la cartographie. L’IGN aussi, on le sait vend ses photos aux particuliers : son village, sa maison, c’est possible. La photo aérienne reste une technique d’avenir.
Sur mon agenda :
Un débat organisé par la Mairie de Paris sur le thème : de la station spatiale internationale à la conquête de Mars. C’est mardi à 18h30 à l’auditorium du centre multimédia à Paris. Participation du professeur Francis Rocard du Centre National d’Etudes Spatiales et du professeur Roger – Maurice Bonnet de l’Agence Spatiale Européenne. Animation Michel Forgit. Il y aura aussi les projections des premières images de la mission qui commence aujourd’hui pour Claudie Haigneré à bord de la station internationale, l’IISS et une liaison directe avec le TSOUP, le centre opérationnel russe à Moscou.
adresse : Centre Multimédia -Auditorium
11 place Nationale. 75013. Paris
Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique