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Générale Valérie André

15 août 1999 / Chroniques du ciel


C’est une femme discrète dont on parle peu, pourtant, elle a fait
une brillante carrière dans l’armée française à la fois comme médecin et pilote.
Valérie André est la première femme ayant accédé au grade de
général dans l’armée française. Elle s’était passionnée pour l’aviation dès l’âge
de 13 ans, en 1935. Mais l’aviation populaire à l’époque n’offrait l’apprentissage
gratuit du pilotage qu’aux garçons. En 1939, elle s’inscrit à l’aéro-club de Strasbourg
et vole sur Potez. Après guerre, c’est le vol à voile et la fin de ses études de
médecine, spécialité : l’aéronautique.
Valérie André s’engage dans l’armée et part en Indochine où on
a besoin de médecins, elle devient rapidement médecin parachutiste militaire.
Sa belle carrière racontée dans la revue de l’Association
Nationale des Sous Officiers de l’Armée de l’Air, s’oriente dés mai 1950, lorsque
Valérie André quitte provisoirement l’Indochine pour participer au premier stage de
pilote d’hélicoptère sur Hiller 350. Son instructeur, le capitaine Santini, est
quasiment le seul à l’époque.
A partir de là Valérie André devient un personnage unique dans
l’armée française engagée en Indochine. Les hélicoptères ne peuvent pas transporter
beaucoup de charge, alors médecin et pilote, pouvant transporter deux blessés à la
fois, elle accumule des dizaines de missions dangereuses de sauvetage.
C’est elle qui a donné à l’hélicoptère sa première utilité
opérationnelle dans l’histoire.
Après l’Indochine, en Algérie elle pilote Alouettes et Sikorski.
Colonelle en 1970, elle est nommée Générale en 1976, c’est une première, et achève sa
carrière avec 3 étoiles en 1981, directrice du service de santé de la deuxième région
aérienne.
Aujourd’hui, les femmes commencent à avoir une place dans
l’Armée, non plus seulement à des postes de soutien, mais dans les forces
opérationnelles : hélicoptère, avion, dans le transport aérien militaire, la Marine,
on l’a vu sur le Foch lors des opérations au Kosovo, dans l’aviation légère de l’Armée
de Terre depuis ce printemps dans la chasse.
Mais, il était bien de rappeler la carrière de cette petite
femme acharnée, courageuse et discrète, qui allait sauver des malades en sautant en
parachute puis en pilotant des hélicoptères.