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A 380 avec 650 passagers !

Boeing Transsonique

19 avril 2001 / Chroniques du ciel


·Passagers ou industriels, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le nouveau projet d’avion de Boeing. Boeing après le lancement de l’Airbus A 380, le très gros porteur européen, a décidé d’abandonner son projet d’amélioration du 747 actuel et de se lancer dans un nouveau programme d’appareil quasi-supersonique.
·Ce Boeing 20XX transporterait jusqu’à 300 passagers, mais au lieu de voler vers 800 km/heure, mach 0,80 en moyenne, il volerait à la frontière de la vitesse du son, mach 0,97 ou 0,98 soit plus de 1000 km/heure. Un gain de vitesse de 20 %.
·Techniquement ce n’est pas sorcier, Concorde par exemple sait le faire et c’était le cas lorsque les lignes supersoniques vers les Etats Unis, se poursuivaient sous les couleurs de la Braniff sur le territoire américain. Seulement, dans ces conditions, la consommation de carburant était astronomique.
·Avantage, si Concorde par erreur, franchissait le mur du son, le seul risque était une réprimande ou une contravention, car la structure de l’avion permet sans difficulté de passer le mach
·Pour Boeing, se posent deux problèmes principaux. Le premier, technique, que l’avion soit dessiné de telle manière qu’un passage intempestif du mur du son ne le mette pas en pièces ou ne le rende pas impilotable. Voilure en flèche ou aile Delta, on verra.
·Autre nécessité : l’économie. Cet avion, s’il vole 20 % plus vite que les autres, ne devra pas consommer plus de 20 % de carburant de plus. Trouvera-t-on des moteurs capables de telles performances ?
·A ce jour aucun moteur civil ne convient, aucun militaire ne semble avoir la puissance, l’endurance ni l’économie de consommation. Un accord serait en discussion entre Boeing et Pratt et Withney pour « civiliser » un moteur militaire moderne.
·Cela étant dit, le projet américain a de nombreux avantages, permettre aux passagers de gagner du temps, et aux compagnies d’économiser sur les équipages, car elles sont pénalisées sur les vols longs par la limitation du temps de travail et doivent souvent pour une heure ou moins en trop embarquer des équipages de renfort.
·Toujours est-il que pour la première fois depuis 20 ans la division des avions civils de Boeing semble prête à franchir un pas technologique.
Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique.

Lien(s) à suivre

  • www.boeing.com