Air Emploi
16 novembre 2001 / Chroniques du cielMême si l’ambiance est à la crise dans le transport aérien, le secteur de l’aérien, industrie, transports, administration, se développe au fil des années et la mauvaise vague que nous traversons sera évidemment suivie d’une embellie.
On souffre même dans certains secteurs de la construction aéronautique d’une véritable pénurie de techniciens ou de mécaniciens spécialisés dans la maintenance et même dans la construction.
De près ou de loin, directement ou non, ce secteur de l’aviation fait vivre plus d’un million de personnes dans notre pays et trois fois plus en Europe. Ainsi, il était cohérent que se développe un centre d’information et d’orientation permettant aux jeunes de connaître les filières et éventuellement de choisir un métier, et aux moins jeunes, de se reconvertir ou de retrouver un emploi perdu.
C’est la mission que s’est fixé Airemploi, créé sur l’aéroport Charles de Gaulle en 1999 par le GIFAS, le Groupement des Industries Françaises aéronautiques et spatiales, Air France et la FNAM, la Fédération Nationale de l’Aviation Marchande.
L’espace Orientation Airemploi dont nous parle longuement la Revue « Aéroport Magazine » du mois d’octobre n’est pas une agence de placement, ce n’est pas l’ANPE, spécialisée dans les carrières de l’aéronautique, c’est plutôt une vitrine nationale et européenne des métiers qui tente de favoriser l’adéquation entre les besoins des entreprises et les profils de jeunes et de demandeurs d’emploi.
C’est dans les périodes de crise d’ailleurs qu’il est efficace de se préparer afin d’être prêt à la reprise. Depuis 50 ans, dans l’aérien il y a toujours eu une reprise.
Pendant le seul premier semestre 2001 l’équipe d’Airemploi a reçu plus de 5000 personnes et organisé plus de 600 entretiens particuliers. En plus des conseils qu’elle donne, elle se charge de sensibiliser les organismes de formation ainsi que l’Education Nationale afin d’encourager les formations vers les métiers qui offrent des débouchés.
Cette expérience unique en Europe a vocation à s’étendre justement à l’Europe. Quoi de plus logique alors que l’industrie aéronautique européenne est quasiment constituée.
Sur mes étagères :
un très beau livre d’Alexandre Paringaux et Philippe de Segovia aux Editions Zéphyr. C’est l’histoire d’EADS-SOCATA, l’ancienne entreprise Morane, puis Morane-Saulnier, qui depuis 90 ans fabrique des avions ou des morceaux d’avion, du petit monomoteur de club aux pièces pour les « Airbus », les « Falcon » ou les « hélicoptères ».
Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique