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SNECMA

25 novembre 1998 / Chroniques du ciel


Jean-Paul Bechat et
Yves Bonnet, les président et vice-président de SNECMA,
l’entreprise française spécialisée dans les moteurs pour
l’aéronautique, ont tout lieu de se réjouir cette année. Le
chiffre d’affaires a augmenté de 20 %. Le bilan 97 sera
bénéficiaire d’environ 500 millions de francs et les effectifs
sont stabilisés à 22 000 personnes pour le groupe avec plus de
500 embauches réalisées en 97.

SNECMA fabrique des
moteurs d’avions civils et militaires ainsi que des moteurs pour
les fusées. Au palmarès des ventes : Les moteurs pour Ariane IV
et V et les moteurs CFM 56 construits en coopération avec
"General Electric" et qui équipent notamment tous les
Boeing 737 commercialisés, ainsi que les Airbus A 340 et presque
toute la famille A 320.

René Ravaud, en
lançant le CFM 56 début 70 avec son
partenaire américain, espérait en vendre 2500. On a dépassé
12000. 1200 commandes en 1997. 2800 à livrer. A 30 millions le
moteur, on comprend pourquoi, lorsque le transport aérien
s’effondre, ce qui fut le cas au début des années 90, la SNECMA
s’effondre à son tour. De même, quand tout va bien comme
maintenant, le succès est spectaculaire. Force et faiblesse : 75
% du chiffre d’affaire du groupe vient de l’exportation, 75 %
aussi proviennent de ses activités civiles, ce qui rend la
SNECMA très dépendante d’un seul type de marché.

Parmi ses
satisfactions, la SNECMA voit ses filiales conclure de bons
accords : Hispano-Suiza désormais partenaire d’Airbus pour les
nacelles de moteurs, est choisi par Rolls-Royce pour équiper en
systèmes de transmission de puissance les futurs A 340-600. Les
trains d’atterrissage du même avion seront réalisés par la
filiale Messier-Dowty, et Messier-Bugatti a été retenu pour les
freins carbone du prochain Boeing 767.

Voyants au vert, le
capital social perdu qui se reconstitue, en prévision du
prochain choc économique SNECMA diversifie ses sous-traitants,
pour éviter les effets sociaux de la dernière crise.

Et puis, un bon
point, SNECMA ne délocalise pas ses emplois malgré toutes ses
coopérations. 70 % de sa production se fait en France.

Tel un Phénix qui
renaît de ses cendres, SNECMA devient même un exemple "à
la française" !