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Max Holste

29 août 1999 / Chroniques du ciel


Le dernier industriel privé de la construction aéronautique
française s’est éteint discrètement l’été dernier à l’âge de 84 ans à Toulon, il y
a juste un an.
Max Holste, né à Nice, ancien de l’aéronautique navale, avait
réalisé son premier biplace monoplan en 1934 chez un carrossier du boulevard Bessières
à Paris.
Après un passage chez Farmann à Billancourt et chez Amiot à
Colombes, il avait entrepris la construction d’un avion de course pour la célèbre coupe
Deutsch de la Meurthe. Mais la guerre a coupé les ailes de son MH 20. Néanmoins, il
réalisa pour le film « Le mariage de chiffon », avec Odette Joyeux, un Farmann de
1911 qui volait mieux que l’original.
Constructeur d’avions solides et populaires comme le MH 30 ou le
MH 52, il a finalement remporté dans les années cinquante un important contrat d’état
avec le Broussard, vendu à 378 exemplaires, un record, en temps de paix, et qui a volé
dans une trentaine de pays jusqu’en 1987.
C’est en construisant un successeur au DC 3, le « Super
Broussard », équipé de deux turbines, que l’usine Reims Aviation créée par
Max Holste a déposé le bilan ou plus exactement qu’il en a été démissionné par le
nouvel actionnaire majoritaire, l’Américain Cessna.
Devenu Nord 260, puis Nord 262, son avion vole encore pour
quelques armées et compagnies dont l’armée française. Il a aussi servi sur quelques
ligne aux USA, et en France aussi, lors des débuts d’Air Inter comme le soulignait
récemment la revue Icare consacrée à Air Inter.
Parti s’installer au Brésil en 1965, Max Holste est devenu le
père de l’industrie aéronautique brésilienne, aujourd’hui très performante. C’est là
bas, chez « Embraer » qu’il a développé le bimoteur de transport public, le
« Bandeirante », vendu à 500 exemplaires et équipé de turbines américaines.
Cet avion a précédé le Brasilia puis la série de biréacteurs
EMB 135 et 145 de transport régional qui font aujourd’hui de l’industrie aéronautique
brésilienne l’une des deux premières au monde dans ce secteur.
Oublié en France, Max Holste y est revenu terminer ses jours,
mais c’est au Brésil qu’il reste un industriel qui a réussi.