Accès rapide

Catégories

Une Brève Histoire de l’Aviation. Michel Polacco. (JC Behar Ed)
Du Bonheur. Michel Serres. Michel Polacco
De l’Impertinence (Michel Serres, Michel Polacco)
Défendre la langue Française (Serres Polacco) Le Pommier Mai 2018
Crash : Pourquoi des avions s’écrasent encore ? Michel Polacco. Oct 2017
De l’Amitié (Michel Serres, Michel Polacco)
Drones, l’aviation de demain par Michel Polacco. (Privat, Ed 2016)
A 380 avec 650 passagers !

Avec armes et bagages, dans un mouchoir de poche !

25 octobre 2012 / Chroniques du ciel


Avec armes et bagages, dans un mouchoir de poche !Superbe, à ne pas manquer ! L’histoire d’une époque, au travers des foulards et « Mouchoirs »….

Du 26 octobre 2012 au 13 janvier 2013, le musée de l’Armée propose l’exposition « Avec armes et bagages… dans un mouchoir de poche » en l’Hôtel national des Invalides. Cette exposition invite le grand public à suivre un parcours surprenant dans le quotidien du soldat et, au-delà, de la société française dans son ensemble, au cours des XIXe et XXe siècles, au gré des multiples avatars d’un objet étonnant et méconnu, trivial et raffiné : le carré de textile imprimé, appelé aussi, selon les époques et les usages, mouchoir ou foulard. Le carré, un objet paradoxal, révélateur d’une société.
Le carré, objet à la fois familier et énigmatique, trivial et raffiné, reflète les différents aspects de la culture militaire de l’époque. Ses formes, ses motifs imprimés et ses usages dévoilent les relations nombreuses, complexes et subtiles que cette culture militaire entretient avec le monde « civil ».

Tour à tour mouchoir et tableau, pansement et accessoire de mode, bonnet de nuit improvisé ou baluchon de fortune, le carré est, dans chacune de ses variations, un objet riche de sens, témoin matériel de l’esprit d’une époque. Plus de 200 pièces de collection réunies pour comprendre un objet « multifonction »

L’exposition réunit 60 carrés en tissu imprimé, du plus modeste au plus luxueux, accompagnés d’œuvres et d’objets divers : peintures d’histoire, dessins, estampes, photographies, cartes postales, armes, pièces d’uniformes et objets du quotidien. Cet ensemble permettra de mieux comprendre et apprécier l’originalité de ces carrés, leur signification et leurs fonctions au sein de la société, en particulier à la fin du XIXe et au début du XXe siècle qu’ils évoquent de manière aussi saisissante qu’inattendue.

Organisée de façon thématique, l’exposition guide la progression des visiteurs en leur dévoilant les uns après les autres tous les aspects (formats, motifs…) et les usages de ces mouchoirs et foulards. Du symbole patriotique au foulard de luxe. On découvre d’abord le carré imprimé comme support d’images : images mythiques et nostalgiques de l’empereur Napoléon Ier, par exemple ; images de propagande glorifiant les guerres coloniales ou les campagnes militaires des différents régimes politiques ; images satiriques comme reflets des travers d’une époque ou de la vie politique. On le retrouve ensuite outil d’apprentissage, à l’instar d’un manuel scolaire, participant de l’éducation des jeunes recrues, à une époque, celle de la conscription universelle, où tout citoyen a été ou sera soldat. Sur ces mouchoirs d’instructions se déploient des impératifs et consignes divers :
Apprendre sa géographie, soigner un blessé, cirer ses chaussures ou démonter un fusil.
Le carré est également un témoin privilégié de son temps, par lequel s’exprime l’esprit « fin de siècle » de la Belle Epoque. Il fait ainsi écho à la littérature, au théâtre, à la chanson ou à l’opéra. Comme eux, il rappelle l’omniprésence du soldat en uniforme dans la société, dans la capitale comme dans les petites villes de garnisons, de la rue pavoisée où il défile à la salle de spectacle où il se divertit.
L’histoire du carré conduit enfin, de manière inattendue, à une de ses mutations les plus récentes : le foulard de luxe, qui s’impose comme accessoire de mode féminine entre les deux guerres. Sur ce support renouvelé, les créateurs de mode reprennent, se réapproprient et détournent nombre de motifs militaires. Les carrés illustrent alors la nature des relations entre les mondes civil et militaire, entre 1918 et 1939, faites de familiarité et de distance.
(Texte dossier presse Musée)
Mention à Elise Dubreuil, conservatrice, qui a monté cette expo. Et au Général Christian Baptiste, pour ce brillant choix de thème qui s’ajoute aux précédents !

Michel Polacco.

et PARIS, 25 oct 2012 (AFP) – « Avec armes et bagages… » : le musée de
l’armée propose à partir de vendredi une exposition originale sur la société
française et la place du militaire en son sein du milieu du XIXe siècle au
début du XXe, à l’Hôtel des Invalides à Paris.
Sous titrée « dans un mouchoir de poche », cette exposition rassemble plus de
230 objets sur 600 m2. Avec pour fil rouge les mouchoirs, carrés et foulards de
coton utilisés pendant plusieurs décennies pour mobiliser les Français et leur
armée.
« Les mouchoirs servent de jalons. Ils vulgarisent, ce sont des objets
modestes, faciles à transporter qui vont jusqu’au consommateur de l’époque par
le biais des colporteurs », souligne le général Christian Baptiste qui dirige le
musée.
Une soixantaine de ces mouchoirs illustrés, souvent bordés de rouge,
accompagnent les visiteurs, du Second Empire au lendemain de la Première Guerre
mondiale, avec quelques réapparitions à l’époque contemporaine.
Ce sont les illustrations et les affiches de l’époque, pour expliquer par
l’image et le texte aux militaires le maniement de leur fusil Chassepot ou
conter les faits de gloire des armées jusque dans les campagnes françaises.
1872 et l’instauration de la conscription obligatoire – le service
militaire auquel tous les jeunes Fran̤ais sont alors d̩sormais soumis Рapr̬s
la défaite de 1870 face à l’Allemagne, est une date clé de l’exposition.
Le « mouchoir d’instruction », mouchoir de cou, mouchoir de poche, qui
résiste à la sueur et l’humidité, accompagne alors la militarisation de la
société. Des enfants, qu’il faut familiariser dès l’école avec le monde
militaire, aux soldats eux-mêmes qu’il faut instruire avec ces moyens simples,
pratiques, visuels.
Les mouchoirs leur enseignent comment soigner un blessé, des rudiments
d’hygiène et de géographie ou les grandes dates de l’histoire. Ils font le lien
entre les soldats illettrés et ceux qui peuvent leur lire les textes imprimés.
Le procédé se répand en Europe à la fin du XIXe, et des foulards et
mouchoirs en langue allemande, russe ou hongroise, sont également exposés.
Second Empire, IIIe République, marche à la guerre : tableaux, uniformes,
pièces d’armes ou instruments de musique illustrent en parallèle la place du
militaire dans la société française. Fringuant officier arpentant les
boulevards en 1889, pauvre poilu croupissant dans sa tranchée pendant la Grande
guerre.
Au début du XXe le mouchoir pédagogique disparaît peu à peu au profit
d’autres supports, notamment papier. Entièrement rénové à la fin des années
2000, le musée de l’armée poursuit à travers cette exposition son travail de
transmission de « l’histoire de la France en armes » aux visiteurs français et
étrangers.
(« Avec armes et bagages… dans un mouchoir de poche », Musée de l’armée,
Hôtel des Invalides Paris VIIe, du 26 octobre au 13 janvier
www.invalides.org/ExpoArmesetbagages)


Référence : Musée de l'Armée, Les Invalides

Lien(s) à suivre

  • Armes et bagages