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Brouillard

1 août 1999 / Chroniques du ciel


TITRE : Brouillard. Date
rediffusion : 1er août 1999
Date précédente diffusion : 28
février 1999
Un
auditeur de France Info m’interrogeait il y peu, il se demandait pourquoi il était resté
bloqué plusieurs heures à Moscou, attendant un avion de Paris qui paraît-il était
retardé par le brouillard. Son étonnement : en 1999 comment le brouillard pouvait-il
encore gêner les avions ?
Cette question de nombreux passagers se la
posent, on parle tellement des merveilles de l’électronique.
En fait, un grand nombre de facteurs font que le
brouillard, lorsqu’il est épais reste une gêne pour l’aviation commerciale. Par très
faible visibilité, inférieure à quelques centaines de mètres, (le brouillard étant
défini par une visibilité inférieure à mille mètres) on doit réduire le rythme des
décollage et des atterrissages sur les aéroports pour raison de sécurité. Il faut
pouvoir s’assurer à l’œil ou au radar que les axes d’approche, les pistes et les
axes de décollage sont libres, et se donner un peu de marge, car sans visibilité aucune,
les équipages ne peuvent aider les contrôleurs qui sont donc seuls en mesure d’assurer
des évitements.
De plus, ce qu’on appelle les "minima",
c’est à dire les conditions de visibilité, varient selon l’équipement électronique des
aéroports, les systèmes d’aide à l’atterrissage, les balisages lumineux, les radars, et
la qualification des contrôleurs. Ils varient aussi selon la taille et la vitesse
d’approche des avions, selon leur équipement électronique, la qualité des automatismes,
les pilotes automatiques, les moyens de navigation, et selon la qualification de chaque
membre d’équipage et le nombre des membres d’équipage qualifiés, ainsi que selon les
autorisations spécifiques accordées selon tous ces critères à chaque compagnie par les
autorités d’aviation civile.
Enfin, même s’il fait beau sur le terrain de
départ et sur le terrain d’arrivée, les avions biréacteurs qui traversent les océans
ne peuvent décoller que s’ils sont assurés que la météo est acceptable sur les
terrains de déroutement obligatoirement prévus à leur plan de vol et qu’ils devraient
rejoindre en cas de panne de l’un de leurs deux moteurs.
Voilà donc un faisceau de raisons, toutes
basées sur la sécurité qui font que malgré notre époque moderne, il ne faut pas en
vouloir à nos aviateurs lorsqu’ils ont du retard, c’est rare et c’est dans notre
intérêt.