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Panne d’essence !

7 septembre 2001 / Chroniques du ciel


Fin août un Airbus A330 de la compagnie canadienne Air Transat se posait avec deux moteurs arrêtés aux Açores en plein milieu de l’océan Atlantique. Il était en panne de carburant. Ce genre d’évènement est extrêmement rare, heureusement, mais il n’est pas unique.
Parfois les conséquences en sont plus graves, voire désastreuses, ce fut le cas d’un douglas DC9 en 1970, le cas d’un Boeing 737 de la Varig en 1989 au Brésil, d’un Boeing 707 en 90 à New york. Et puis l’on peut citer les cas moins grave du Boeing 767 Canadien qui lui aussi s’était posé en vol plané en Amérique du Nord, de l’Antonov 26 de Yasser Arafat en Libye en 1992, de l’Airbus 300 d’Indian Airline en 93 à Madras.

Dans un cas les contrôleurs surchargés lors d’une tempête de neige ont trop fait attendre l’avion, dans un autre cas l’équipage attendait que le brouillard se lève, au Brésil erreur de navigation les pilotes écoutaient un match de football sur le radio compas, une fois on à confondu litres et livres, et parfois c’était un mauvais calcul de consommation.

Là, c’était une fuite de carburant, une fuite considérable qui n’a pas été comprise immédiatement en tant que telle, ce qui a amené l’équipage plutôt que d’arrêter un moteur et d’isoler un réservoir à mettre le tout en communication et à vidanger involontairement les deux réservoirs.

Rendons de toute manière hommage à ces pilotes qui ont su poser leur avion comme un planeur en exploitant au mieux leur réserve d’altitude et concluons déjà qu’il est bon d’avoir une expérience de pilotage traditionnel ce qu’on aurait trop tendance à négliger aujourd’hui par soucis de coût et par excès de confiance dans le modernisme.

Et parlons du modernisme, qui va faire un progrès encore, car si l’équipage a sans doute commis une erreur, il lui a peut être manqué une information d’alerte suffisamment claire, comparaison entre la consommation réelle et le délestage des réservoirs, fonction que les calculateurs modernes vont intégrer incessamment sur les Airbus long courrier et sans doute bientôt sur les Boeing. Cette aide remplacera les petits calculs lassants que d’ordinaire font les pilotes et que parfois, on le voit, ils négligent.
C’est l’exploitation des incidents qui souvent fait progresser la sécurité. L’alerte a été chaude.

Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique