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Nouvelles du ciel

4 octobre 2002 / Chroniques du ciel


Dans quelques mois les habitants des Charentes auront parfois la surprise de voir passer de petits engins étranges. Globalement jusqu’ici, on en a surtout vu voler en Bosnie, au Kosovo, en Afghanistan ou en Irak, rarement en France. Il s’agit de la nouvelle génération de drones français, des mini avions sans pilote dont la première unité s’installera à Cognac sur la base aérienne à partir du mois de Juillet.
Les Hunters sont en expérimentation depuis quatre ans à Mont de Marsan au centre d’essais de l’armée de l’Air, et ils sont bons pour le service.
18 mètres d’envergure, 20 heures et mille kilomètres d’autonomie de vol, équipés de caméras et de liaisons satellites, ils disposeront aussi d’un illuminateur laser permettant de guider des bombes larguées à distance de sécurité par des bombardiers pilotés.
Le Hunter est d’origine israélienne et il a été réadapté pour les besoins français par la société EADS. L’automatisation est à ce point poussée que ces drones pourront décoller, se poser et rejoindre leur aire de stationnement sans aucune intervention humaine.

La France aura du mal a coopérer avec les Britanniques pour la construction de son second porte avion. Les Anglais ont en effet fait le choix cette semaine de l’avion qu’ils utiliseront sur leurs trois futurs porte aéronefs. Il s’agit du J S F, appareil américain à décollage court ou vertical, ne nécessitant pas un grand pont d’envol ni de catapultes. Exactement le contraire du choix traditionnel français qui consiste à utiliser des appareils très performants comme les Super Etendard et maintenant les Rafale . Comme il est évidemment hors de question pour les Français d’acheter l’avion américain, ce serait en plus incohérent d’ailleurs par rapport au Charles de Gaulle, le domaine de coopération possible se réduit. Soit on commande une coque britannique et on la modifie pour faire un sister-ship au Charles de Gaulle, et toutes les études qui ont été faites ne servent plus à rien, le Charles de Gaulle restant unique. Soit on construit un autre bâtiment du même modèle et la coopération avec les Britanniques ne peut plus porter que sur l’électronique, les équipements et certains systèmes d’armes. Dans les deux cas de figure, on est bien loin de la standardisation et de l’économie de coût ou d’échelle que préconise l’Europe de la Défense. Dommage vraiment que les Britanniques n’aient pas pu s’empêcher de faire ce choix déterminant d’avions américains.

Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique