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De l’Impertinence (Michel Serres, Michel Polacco)
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Crash : Pourquoi des avions s’écrasent encore ? Michel Polacco. Oct 2017
De l’Amitié (Michel Serres, Michel Polacco)
Drones, l’aviation de demain par Michel Polacco. (Privat, Ed 2016)
A 380 avec 650 passagers !

Dans la tourmente !

21 septembre 2001 / Chroniques du ciel


Près de 15 jours après les attentats meurtriers aux Etats Unis, on réalise la dimension de l’onde de choc qui a été subie à peu près dans le monde entier et dans tous les domaines, depuis l’émotion jusqu’à la politique, en passant par l’économie.
Sur ce point, on voit la fragilité du transport aérien qui lors de chaque crise qu’elle soit économique ou politique, passe dans le rouge en quelques heures.
La crise qui a suivi la guerre du Golfe a duré cinq ans et tout le monde s’interroge sur ce que durera la crise actuelle. Là aussi, c’est vrai, on ne partait pas d’une situation florissante. Le transport aérien après de solides restructurations, s’essoufflait, des compagnies majeures aux Etats Unis étaient déjà dans le rouge, TWA et US Airways, ou en Europe, Alitalia, et les autres commençaient à réduire la voilure pour se préparer à une période difficile.
Les attentats aux Etats Unis ont non seulement provoqué une crise économique, mais aussi une crise de confiance dans ce moyen de transport fiable mais fragile qu’est l’aviation.
L’aviation commerciale n’est ni conçue, ni adaptée, aux périodes de conflit et encore moins de terrorisme. 70 000 emplois vont être supprimés dans les mois qui viennent par Boeing et par les compagnies majeures américaines dont les avions de surcroît ont servi dans les attentats, American et United.
En Europe, KLM, British Airways annoncent des réductions d’emploi et Air France et Lufthansa se contentent de réduire leurs commandes d’avion ou de réduire leur flotte en supprimant des avions anciens ou en location.
Conséquence directe, les constructeurs gèlent ou réduisent les cadences de fabrication, car les sociétés de leasing loueuses d’avions ou les compagnies aériennes réduisent ou annulent leurs commandes. Airbus filiale à 80 % du groupe EADS risque d’être obligée de suivre l’exemple de Boeing, même si la gestion du capital humain dans les entreprises européennes est moins brutale qu’aux Etats Unis, et sans doute Airbus va s’interroger sur l’avenir de son géant A 380 comme Boeing sur les perspectives de son Sonic Cruiser.
Ce sont les passagers tout au bout de la chaîne qui dans les semaines ou mois qui viennent feront la décision d’où l’utilité de mesures de sûreté qui ramènent rapidement la confiance en complément d’un redressement de la consommation.