Accès rapide

Catégories

Une Brève Histoire de l’Aviation. Michel Polacco. (JC Behar Ed)
Du Bonheur. Michel Serres. Michel Polacco
De l’Impertinence (Michel Serres, Michel Polacco)
Défendre la langue Française (Serres Polacco) Le Pommier Mai 2018
Crash : Pourquoi des avions s’écrasent encore ? Michel Polacco. Oct 2017
De l’Amitié (Michel Serres, Michel Polacco)
Drones, l’aviation de demain par Michel Polacco. (Privat, Ed 2016)
A 380 avec 650 passagers !

Aviatrices … en ligne

10 mai 2002 / Chroniques du ciel


S’il y a 30 ans que des femmes exercent le métier de pilote de ligne, les statistiques montrent qu’on est bien loin de la parité. Même si personne ne la recherche et si aucun texte ne la prescrit, les chiffres montrent qu’en France, seulement 5 % des pilotes professionnels sont des femmes. Elles sont 500 à conduire des hélicoptères, des avions d’affaires, des avions de ligne, et la revue Aviation Civile de la DGAC note dans son dernier numéro en compte seulement 158 à Air France sur 3500 pilotes dont seulement 30 sont commandants de bord.

Dans certaines petites compagnies comme Europe Air Poste il y a proportionnellement plus de femmes, 5 sur 40, mais c’est toujours un effectif relativement faible.

Pourtant il n’y a pas semble-t-il de barrage. Si nombre de femmes ont le virus de l’aviation, l’image de cette profession reste très technique, et très masculine. Il est vrai que la fréquence élevée des contrôles d’aptitude technique se combine mal avec par exemple les congés de maternité obligeant à des requalifications importantes et puis l’absence est sans doute pénalisante pour les mères de famille. Mais ce raisonnement ne s’applique pas aux hôtesses de l’air. Alors !

Avec trente ans de recul, on voit que les femmes suivent sans différence le cursus de formation, et ensuite, dans le cockpit, leur comportement est tout à fait comparable à celui des hommes, il n’y a pas de distinction possible.
Interrogés, les hommes, qu’ils soient copilotes ou commandants de bord considèrent même que la présence féminine au sein d’un équipage technique se révèle généralement agréable et profitable à la bonne cohésion de l’équipage.

Chez les militaires, que ce soit dans l’armée de l’Air, la Marine ou l’aviation légère de l’armée de Terre, les proportions de femmes sont encore plus faibles. Mais les portes ne leur ont été ouvertes que récemment. Et puis les contraintes sont lourdes et donc plus dissuasives pour les femmes sauf à avoir une solide volonté.

Enfin nous ne sommes plus à l’époque où Danièle Decuré, l’une des premières femmes commandant de bord à Air Inter ou peu après, Brigitte Motte racontaient la surprise des passagers lorsqu’ils découvraient que leur commandant de bord était une femme, à tel point que souvent, elles évitaient de le faire savoir à leurs passagers.

Vous pouvez retrouver cette chronique chaque mois dans la revue Info Pilote de la Fédération Nationale Aéronautique

Lien(s) à suivre

  • DGAC