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Nouvelles du Ciel

4 janvier 2002 / Chroniques du ciel


Sournoisement la crise du transport aérien amplifie ses effets. Les industriels revoient sans cesse leurs prévisions. Après 1100 commandes en 2000 pour Airbus et Boeing, plus de 700 en 2001. Les constructeur n’en sont plus maintenant qu’à espérer 250 ou 300 commandes cette année, soit une année carrément catastrophique. Voilà qui explique la douloureuse discrétion qui a accompagné à Hambourg le 17 décembre dernier la sortie de chaîne du plus petit modèle d’Airbus, l’A318, le petit frère des A319 et A320. Avion exclusivement assemblé en Allemagne, l’A318 doit faire son premier vol ce mois-ci. Les attentats contre les Twin-Towers, la crise des compagnies et l’accident de l’Airbus de New York le 12 novembre on fait annuler la fête qui traditionnellement accompagne la sortie d’atelier d’un nouvel avion.

A propos de l’Airbus A300-600 qui s’était écrasé à New York le 12 novembre, les enquêteurs suivent clairement une piste technique, rupture en vol de la dérive de l’avion, puis à cause de l’instabilité, perte successive des 2 réacteurs. La cause est – elle liée au vieillissement du matériel composite, à la maintenance de l’appareil, à un vice de construction, le tout aggravé par la turbulence de sillage de l’avion qui avait décollé juste auparavant ainsi qu’à la réaction brutale de l’équipage dans cette turbulence ? Pour l’instant pas de conclusion, mais on peut noter au passage que dans cette incertitude personne n’envisage d’appliquer comme pour Concorde le « principe de précaution » et d’arrêter de vol jusqu’à explication, les 250 appareils du même modèle qui sont en exploitation.

Sur mon carnet gris, après la disparition le 16 décembre du peintre de l’air Dominique Maunoury, voilà le départ le 3 janvier d’un des derniers grands pionniers de l’aviation française : Georges Libert. Il avait participé à la croisière noire ne Afrique en 1933, il était le compagnon de Didier Daurat et Raymond Vannier à Air Bleu, la première postale de nuit, sur Caudron Simoun et Goéland. Pilote de guerre en 1940, résistant puis français libre en 1943 il avait accompli huit missions spéciales sur Lysander. Après-guerre Georges Libert était devenu chef pilote d’Air France. Retraité, il était membre de l’Académie nationale de l’Air et l’espace et président de l’association les Vieilles Tiges. Encore un grand témoin qui nous quitte.
A lire, le dernier numéro de la Revue Icare du SNPL, Tome II, justement consacré à la poste aérienne française