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Nouvelles du Ciel

3 mai 1998 / Chroniques du ciel


Rares sont les passagers qui
s’interrogent sur l’air qu’ils respirent pendant leurs voyages
aériens. Pourtant tous les avions modernes volent à des
altitudes de l’ordre de 10 à 15 000 mètres, voire plus pour
Concorde, et ils seraient bien mal à l’aise si les avions
n’étaient pas pressurisés.

En effet, plus on monte, plus la
pression atmosphérique diminue, plus la densité de l’air c’est
à dire la quantité d’air est faible, et par-là, moins il y a
d’oxygène. On peut y ajouter l’extrêmement faible température,
de l’ordre de moins 56 degrés.

Et pourtant, grâce à de
discrètes mais efficaces usines embarquées, les avions nous
permettent de vivre normalement, à peu de chose près comme si
nous étions en montagne à une altitude moyenne de 1500 mètres.

L’avion est gonflé, ce qui
rétablit la pression, cela rétablit aussi la densité de l’air
et donc le pourcentage d’oxygène indispensable à une vie
normale. Cet air est chauffé, et filtré pour éliminer les
particules. Un seul défaut, il est très sec, ce qui explique
que l’on se déshydrate beaucoup en avion pendant les longs vols
et nécessite de boire beaucoup.

Sur ses appareils de nouvelle
génération, vante une filtration de l’air Airbus équivalente à celle d’un bloc
opératoire dans un hôpital. L’environnement est donc
particulièrement sain. 60 % de l’air circulant dans la cabine
passe par le compresseur du réacteur, il est réchauffé et se
mélange à 40 % d’air restant. Les filtres stoppent ensuite les
particules de 0,3 millièmes de millimètres de diamètre.

La plupart des bactéries et virus
sont ainsi éliminés. La re-circulation d’une partie de l’air de
la cabine permet de conserver un niveau d’humidité acceptable.
Toutes les deux minutes, l’air de la cabine est totalement
remplacé, 5 fois plus que nécessaire, ce qui permet de diminuer
aussi, fortement, les oxydes de carbone.

Un industriel français, Le
Bozec, est l’un des deux grands fournisseurs mondiaux de ce
type de filtre, il y en a jusqu’à 8 par avion, qui sont
remplacés au minimum tous les 18 mois.

Voilà qui est bien mieux que ce
que respirent les automobilistes des grandes villes.