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Biréacteurs sur l’océan

18 juillet 1999 / Chroniques du ciel


Dans le
passé, on ne survolait les océans qu’avec des avions munis de nombreux moteurs, pareil
pour les hydravions. Jusque dans les années 70, les Jet transcontinentaux, Boeing 707 et
Douglas DC 8 étaient des quadriréacteurs. C’est aussi le cas de Concorde.
Mais la fiabilité des moteurs a tellement
progressé que petit à petit on s’est permis d’économiser sur leur nombre. Le Loockeed
Tristar, le Douglas DC 10 et son successeur le MD 11, qui furent les premiers concurrents
du Boeing 747 géant quadriréacteur n’en ont que trois.
Dans les années 80 Airbus et Boeing ont sauté
le pas. La réglementation a suivi, permettant aux Boeing 767 et aux Airbus A 310 de
traverser l’Atlantique. maintenant courante, y compris avec les nouveaux Airbus A 330 ou
Boeing 777, capables aussi de traverser le Pacifique.
Et pourtant, le biréacteur n’est pas la
panacée. Du reste, l’Airbus 340 a 4 moteurs et il se vend très bien. En effet, on doit
toujours prévoir la panne et pour autoriser un biréacteur à traverser l’océan on
l’oblige à disposer de nombreux systèmes redondants, alimentation électrique, alarmes,
et surtout à s’assurer que sur son parcours, des aérodromes d’accueil sont accessibles
en moins de deux ou trois heures de vol avec un seul moteur en fonctionnement.
Car en panne d’un de ses moteurs, un biréacteur
est presque toujours obligé de se dérouter. Les tri ou les quadriréacteurs, eux,
peuvent continuer leur route sereinement.
Cela explique décollages retardés et passagers
en attente malgré un très beau temps au départ et à l’arrivée, cela tant que la
météo n’est pas suffisamment favorable sur tous les terrains potentiels de déroutement.

En plus, il a fallu réactiver des aérodromes
exotiques dans le grand nord, qu’il faut obliger à rester ouverts pour le cas où…
cas qui se produit extrêmement rarement. Mais c’est très coûteux pour les compagnies.
Coûteux aussi le fait que les biréacteurs devant toujours se trouver à moins de deux ou
trois heures de vol de ces terrains, ils doivent emprunter des routes plus longues que la
route directe.
Ainsi, pour des raisons de sécurité évidentes
mais coûteuses, les biréacteurs n’ont pas conquis l’ensemble du marché, alors qu’à
l’achat et à l’entretien, moins les avions ont de moteurs et moins ils coûtent chers.